les dix principes
du taijiquan,
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LES DIX PRINCIPES ESSENTIELS |
version française
de Véronique Legras
(de Bordeaux) |
traduction en français d'après celle de Michel Tremblay, |
1.
Vider la nuque et guider
l'énergie
au sommet de la tête
Amener l'énergie au sommet de la tête consiste à maintenir celle-ci bien droite, de telle façon que l'énergie spirituelle parvienne à son sommet. Pour réaliser cela, il ne faut pas employer la force musculaire, ce qui aurait pour effet de contracter le cou et d'entraver la circulation du souffle et du sang. La nuque doit rester relâchée de façon naturelle. Sans cela, l'essence et l'énergie spirituelle ne peuvent être mises en mouvement. |
1. Vide, vivante, poussant vers le haut et énergique
"Poussant vers le haut et énergique" signifie que la tête est suspendue par le haut et droite et que votre vitalité afflue vers son sommet. Pour ce faire, évitez l'utilisation de la force sinon les tensions qui se manifestent au niveau de la nuque y affectent la libre circulation du chi et du sang. Vous devez avoir une intention qui est vide, vivante (ou libre) et naturelle. Sans une intention qui est vide, vivante, poussant vers le haut et énergique vous ne pourrez manifester votre vitalité. |
2.
Relâcher la poitrine et étirer le dos
Relâcher la poitrine de façon que celle-ci rentre légèrement vers l'intérieur,
a pour effet de faciliter la descente du souffle au point dan-tian.
Il ne faut pas bomber le torse, sinon le souffle sera comprimé dans la poitrine,
la partie supérieure du corps lourde, la partie inférieure légère,
et les pieds donneront l'impression de flotter. |
2. Rentrer la poitrine et arrondir le dos
L'expression rentrez la
poitrine signifie que la poitrine doit être légèrement concave,
ce qui favorise la descente du chi au champ de cinabre (dan-tian).
La poitrine ne doit pas être gonflée car ainsi le chi serait bloqué dans la région thoracique,
la partie supérieure du corps devenant lourde et la partie inférieure légère
et les talons perdraient, ainsi, facilement leur adhérence au sol. |
3.
Relâcher la taille La taille est le gouverneur de tout le corps. Si on parvient à relâcher celle-ci, alors les pieds ont de la force et les membres inférieurs sont solides et stables. Les transformations du vide et du plein sont réalisées à partir des rotations du bassin. C'est pourquoi il est dit : le centre de commandement se trouve dans la taille. L'absence de force est essentiellement due à un mauvais emploi de la taille et des jambes. |
3. Détendre la taille La taille gouverne tout le corps. Lorsque vous aurez appris à détendre la taille, alors seulement vos jambes pourront être fortes et la partie inférieure du corps pourra être stable. L'alternance du plein et du vide découle totalement de la rotation de la taille. D'où le dicton : la source de votre destinée réside dans les minces interstices de la taille. Chaque fois qu'un manque de force se manifeste dans votre forme, cherchez la solution dans votre taille et dans vos jambes. |
4.
Distinguer le vide et le plein
Le principe fondamental de la pratique du taijiquan est de distinguer le vide et le plein. Si tout le poids du corps repose sur la jambe droite, on dit que celle-ci est pleine et vice-versa. Les mouvements tournants ne seront effectués avec légèreté et agilité sans aucune dépense inutile de force, qu'à condition de réaliser cette distinction. Sinon, les déplacements resteront lourds et maladroits et un adversaire pourra aisément nous déséquilibrer. |
4.
Distinguer
le plein et le vide
La première règle de l'art du Tai Chi Chuan est de bien distinguer le plein et le vide. Si tout le poids du corps repose sur la jambe droite, on dit alors que la jambe droite est pleine et que la jambe gauche est vide. De même, si tout le poids du corps repose sur la jambe gauche, on dit alors que la jambe gauche est pleine et que la jambe droite est vide. C'est seulement lorsque vous pourrez bien distinguer le plein et le vide que vos mouvements de rotation pourront être effectués avec légèreté, agilité et avec pratiquement aucun effort. Mais si vous ne pouvez distinguer le plein et le vide, alors vos déplacements seront lourds et maladroits, vous ne pourrez pas assumer une position stable et il sera facile à un adversaire de vous contrôler. |
5.
Abaisser les épaules et laisser tomber les coudes
Abaisser les épaules consiste à les relâcher vers le bas.
Si l'on ne parvient pas à réaliser cela, alors les deux épaules sont haussées et le souffle remonte vers le haut.
Le corps ne peut alors obtenir la force.
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5. Descendre les épaules
et laisser tomber les coudes
Descendre les épaules implique que les épaules sont détendues, ouvertes et qu'elles descendent librement vers le bas.
Si vous ne pouvez pas détendre suffisamment vos épaules pour qu'elles descendent, celles-ci montent, tout comme le
chi,
et votre corps se retrouve sans force. |
6.
Utiliser l'intention et non la force physique
Le traité du taijiquan (le Tai Ji Quan Lun) dit : tout réside dans l'utilisation de l'intention et non pas de la force physique. Pendant la pratique du taijiquan, tout le corps doit être relâché et les mouvements amples. Ainsi, aucune énergie grossière ne stagne entre les tendons, les os, les veines et les artères, ce qui aurait pour résultat de nous entraver nous-mêmes. On peut alors effectuer les changements avec légèreté et agilité et exécuter facilement les mouvements tournants. Certains doutent qu'il est possible de développer une force durable sans recourir à la force musculaire. Mais dans le corps il y a des méridiens (de circulation des souffles) comme la terre possède des rigoles et des canaux. Si ces canaux ne sont pas obstrués, l'eau peut s'écouler. Si les méridiens ne sont pas bloqués, alors les souffles circulent. Dans le cas où une énergie raide emplit ces canaux, la circulation de l'énergie est contrariée, les mouvements tournants sont gauches, et on peut nous déséquilibrer en tirant un seul de nos cheveux. En utilisant l'intention au lieu de la force physique, là où parvient l'intention, parviennent également les souffles. De cette façon, le sang et les souffles circulent constamment dans le corps sans s'arrêter un seul moment. Si on s'exerce longtemps on pourra alors obtenir la véritable énergie interne
(neijing) et, comme il est dit dans le traité du taijiquan : ce qui est extrêmement souple et flexible devient résistant et dur.
Ceux qui possèdent le gongfu du [travaillent
leur] taijiquan
ont les bras comme de l'acier entourés de coton, leur force est dissimulée profondément.
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6. Utiliser l'intention On peut lire dans les Classiques du
taijiquan : c'est une affaire d'intention et non de force.
Lorsque vous pratiquez le taijiquan, favorisez la détente et l'expansion de tout le corps.
N'utilisez pas la moindre parcelle de force brute qui engendrerait une obturation au niveau
musculo-squelettique ou circulatoire, qui vous restreindra ou vous inhibera vous-même.
Alors seulement vous serez en mesure d'effectuer des changements et des transformations avec légèreté et agilité,
et des rotations de façon naturelle. |
7. Relier le haut et le bas
Relier le haut et le bas consiste à se conformer à ce qui est dit
dans le traité du taijiquan : l'énergie prend racine dans les pieds,
est émise à partir des jambes, est gouvernée par la taille et se manifeste dans les doigts.
Des pieds à la taille en passant par les jambes, il faut une unité parfaite réalisée dans un seul souffle. |
7. Synchroniser les parties supérieure et inférieure du corps
Dans les Classiques du taijiquan : "synchronisez les parties supérieure et inférieure du corps"
est exprimé de la façon suivante : avec les racines dans les pieds, lancé par les jambes, dirigé par la taille,
se manifestant dans les mains et les doigts -- des pieds, aux jambes à la taille,
effectuez* chaque mouvement en un seul souffle*. |
8. Unir l'intérieur et l'extérieur
L'entraînement au taijiquan vise à parvenir à la puissance spirituelle (shen). C'est pourquoi il est dit : la puissance spirituelle (shen) est le maître, le corps le valet. Si l'essence (jing) et la puissance spirituelle (shen) peuvent être mises en mouvement, alors on se déplace naturellement avec légèreté et agilité. L'enchaînement suit les principes du vide et du plein, d'ouverture et de fermeture. Quand on parle d'ouverture, il ne s'agit pas seulement de celle des mains et des pieds mais aussi de l'ouverture du coeur (xin) et de l'intention (yi). Quand on parle de fermeture, il ne s'agit pas seulement de celle des membres supérieurs et inférieurs mais aussi celle du coeur et de l'intention. Si on parvient à unir l'intérieur et l'extérieur dans un seul souffle, alors tout est parfait. |
8. Harmoniser l'intérieur et l'extérieur
Ce que l'on pratique en taijiquan dépend de l'esprit, d'où le dicton : l'esprit, c'est le général et le corps, c'est ses troupes.
Si vous pouvez mobiliser votre esprit, vos mouvements seront naturellement légers et agiles,
la forme ne sera rien de plus qu'une alternance de vide et de plein, d'ouverture et de fermeture. |
9. Lier les mouvements sans interruption
Les techniques de combat de l'école externe sont basées sur l'énergie grossière du ciel postérieur. Il y a donc des départs et des arrêts, des enchaînements et des interruptions. C'est à l'instant précis où une force arrive à sa fin et où une force nouvelle n'est pas encore née que l'on peut être le plus facilement vaincu. Le taijiquan est basé sur l'utilisation de l'intention et sur le rejet de la force physique. Du début à la fin de la pratique tout est relié sans interruption. Quand une révolution s'achève, aussitôt commence la suivante. C'est un mouvement circulaire infini. Le traité originel dit que tout y est comme les flots du grand fleuve ou de la mer qui se meuvent continuellement et sans fin. Il dit encore : on fait mouvoir l'énergie (jing ) comme on dévide le fil de soie d'un cocon. Toutes ces images suggèrent que chaque geste est relié aux autres par un souffle unique. |
9. Continuelle et sans interruption (la pratique)
La force, dans les arts martiaux externes, est une sorte de force acquise, brute.
Donc elle a un début et une fin, un temps où elle se déroule et un temps où elle s'interrompt.
De sorte que lorsque la vieille force est épuisée, la nouvelle force ne s'est pas encore amorcée,
ce qui constitue un moment où il est extrêmement facile d'être subjugué par l'adversaire. |
10. Préserver la tranquilité
au sein du mouvement
Les techniques de l'école externe de boxe donnent beaucoup d'importance aux sauts.
On y épuise le souffle et la force musculaire. C'est pourquoi après s'être exercé le boxeur de cette école externe est
toujours haletant. |
10.
Chercher la quiétude dans le mouvement
Les pratiquants d'arts externes valorisent l'habileté de bondir et de s'immobiliser
et ils recommencent jusqu'à ce que leur souffle (chi) et leur force soient épuisés
et ils terminent leur pratique à bout de souffle. |
NOTES * note de Véronique La taille ? Lire : le bassin. |
NOTES * note de Michel Dans l'optique chinoise, la taille semble désigner l'espace entre la deuxième et la troisième vertèbre lombaires (Ming-Men) plutôt que la région ceinturant le corps entre le bassin et la cage thoracique. * note de Xavier C'est biomécanique !, dirait mon ami Gilbert. * note de Michel modifiée par Xavier Dans les arts martiaux externes tels que le shaolin, on enseigne à utiliser l'énergie de parties du corps. Par contre, le Tai Chi Chuan enseigne à unifier le corps et à utiliser l'énergie du corps tout entier. * note de Xavier Effectuez : je crois fautive la traduction "complétez" de Michel. "To complete" en anglais ne signifie pas compléter mais signifie effectuer, réaliser (une chose, et ce complètement). * note de Xavier En un seul souffle : littéralement "un seul chi" ; Michel avait opté pour "d'une seule impulsion" (au § 7) / "en une seule impulsion" ( aux §§ 8 et 9). Me servant de sa propre note, je pense que le sens est (au § 7) : d'une seule impulsion, d'un seul tenant et en un seul souffle. Aux §§ 8 et 9, j'ai corrigé visiblement dans le texte ci-dessus. |
The 10 essential of tai chi chuan
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THE 10 ESSENTIALS OF TAIJIQUAN Narrated by YangCheng-Fu Recorded by Chen Wei-Ming from the book Yang Style Taijiquan by Yang Zhenduo Morning Glory Publishers, Beijing, 1988 |
YANG'S 10
IMPORTANT POINTS by Yang Cheng-fu (1883 - 1936) as researched by Lee N. Scheele |
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http://www.taichiplace.com/tai_chi_principles.htm ; 2 |
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1. Empty, lively, pushing up and energetic
Pushing up and energetic means the posture of the head is upright and straight and the spirit is infused into its apex. You may not use strength. To do so makes the back of the neck stiff, whereupon the chi and blood cannot circulate freely. You must have an intention which is empty, lively (or free) and natural. Without an intention which is empty, lively, pushing up and energetic, you won't be able to raise your spirit. |
1. Straightening the head
Stand straight and hold the head and neck naturally erect, with the mind concentrated on the top. Do not strain or be tense ; otherwise, the blood and vital energy cannot circulate smoothly |
1.
Head upright to let the shen [spirit of vitality] rise to the top of the head. |
2.
Hold in the chest and pull up the back The phrase hold in the chest means the chest is slightly reserved inward, which causes the chi to sink to the cinnabar field ( dan1 tian2 ). The chest must not be puffed out. If you do so then the chi is blocked in the chest region, the upper body becomes heavy and lower body light, and it will become easy for the heels to float upward. Pulling up the back makes the chi stick to the back. If you are able to hold in the chest then you will naturally be able to pull up the back. If you can pull up the back, then you will be able to emit a strength from the spine which others cannot oppose. |
2. Correct position of chest and back Keep chest slightly inward, which will allow you to sink your breath to the dan tian (lower belly). Do not protrude your chest, otherwise you will feel uneasy in breathing and somewhat "top heavy". Great force can be launched from the spine only when you keep the vital energy in your lower belly. |
2. Sink the chest and pluck up the back. |
3. Relax the waist The waist is the commander of the whole body. Only after you are able to relax the waist will the two legs have strength and the lower body be stable. The alternation of empty and full all derive from the turning of the waist. Hence the saying : the wellspring of destiny lies in the tiny interstice of the waist. Whenever there is a lack of strength in your form, you must look for it in the waist and legs. |
3. Relaxation of waist |
3.
Sung the waist. |
4. Separate empty and full In the art of Tai Chi Chuan, separating full and empty is the number one rule. If the whole body sits on the right leg, then the right leg is deemed full and the left leg empty. If the whole body sits on the left leg, then the left leg is deemed full and the right leg empty. Only after you are able to distinguish full and empty will turning movements be light, nimble and almost without effort ; if you can't distinguish them then your steps will be heavy and sluggish, you won't be able to stand stably, and it will be easy for an opponent to control you. |
4. Solid and empty stances |
4.
Differentiate |
5. Sink the shoulders and drop the elbows Sinking the shoulders means the shoulders relax open and hang downward. If you can't relax them downward, the shoulders pop up and then the chi follows and goes upward, causing the whole body to lack strength. Drooping the elbows means the elbows are relaxed downward. If the elbows are elevated then the shoulders are unable to sink. When you use this to push someone they won't go far. It's like the "cut off" energy of external martial arts. |
5. Sinking of shoulders and elbows |
5.
Sink the shoulders and drop the elbows. |
6. Use intent rather than force The taiji Classics say : this is completely a matter of using intent rather than force. When you practice taijiquan, let the entire body relax and extend. Don't employ even the tiniest amount of coarse strength which would cause musculo-skeletal or circulatory blockage with the result that you restrain or inhibit yourself. Only then will you be able to lightly and nimbly change and transform, circling naturally.
Some wonder : if I don't use force, how can I generate force ?
The net of acupuncture meridians and channels throughout the body are like the waterways on top of the
earth.
If the waterways are not blocked, the water circulates;
if the meridians are not impeded the chi circulates.
If you move the body about with stiff force, you swamp the meridians, chi and blood are
impeded,
movements are not nimble ; all someone has to do is begin to guide you and your whole body is
moved. |
6. Using the mind instead of force One should therefore use mind instead of force,
so that the vital energy will follow in the wake of the mind or consciousness and circulate all over the body. |
6.
Use the mind instead of force. The body has meridians like the ground has ditches and trenches.
If not obstructed the water can flow. If the meridian is not closed, the ch'i goes
through.
If the whole body has hard force and it fills up the meridians,
the ch'i and the blood stop and the turning is not smooth and agile.
Just pull one hair and the whole body is off-balance. [
If you use mind not force, then the mind goes to a place and the
chi follows it.] /
If you use I, and not li, then the I goes to a place in the body and the ch'i follows it. |
7.
Synchronize upper and lower body In the taiji classics "synchronize upper and lower body" is expressed as : "with its root in the foot, emitting from the leg, governed by the waist, manifesting in the hands and fingers - from feet to legs to waist - complete everything in one impulse*. When hands move, the waist moves and legs move, and the gaze moves along with them. Only then can we say upper and lower body are synchronized. If one part doesn't move then it is not coordinated with the rest. |
7. Coordination of upper and lower parts |
7.
Coordinate the upper and lower parts of the body. |
8. Match up inner and outer What we are practicing in taiji depends on the spirit, hence the saying : the spirit is the general, the body his troops. If you can raise your spirit, your movements will naturally be light and nimble, the form nothing more than empty and full, open and closed. When we say "open", we don't just mean open the arms or legs ; the mental intent must open along with the limbs. When we say"close", we don't just mean close the arms or legs ; the mental intent must close along with the limbs. If you can combine inner and outer into a single impulse*, then they become a seamless whole. |
8. Harmony between the internal and external parts |
8.
Harmonize the internal and external. |
9. (Practice) continuously and without interruption Strength in external martial arts is a kind of acquired, brute force, so it has a beginning and an end, times when it continues and times when it is cut off, such that when the old force is used up and new force hasn't yet arisen, there is a moment when it is extremely easy for the person to be constrained by an opponent. In taiji, we use intent rather than force, and from beginning to end, smoothly and ceaselessly, complete a cycle and return to the beginning, circulating endlessly. That is what the taiji Classics mean by Like the Yangtze or Yellow River, endlessly flowing. And again : moving strength is like unreeling silk threads. These both refer to unifying into a single impulse*. |
9. Importance on
continuity |
9.
Move with continuity. |
10. Seek quiescence within movement External martial artists prize leaping and stopping as skill, and they do this till breath (chi) and strength are exhausted, so that after practicing they are all out of breath. In taiji we use quiescence to overcome movement, and even in movement, still have quiescence. So when you practice the form, the slower the better ! When you do it slowly your breath becomes deep and long, the chi sinks to the cinnabar field (dan1 tian2) and naturally there is no deleterious constriction or enlargement of the blood vessels. If the student tries carefully he may be able to comprehend the meaning behind these words. |
10. Tranquility in
movement |
10.
Move with tranquility The learner should be careful to comprehend it. Then you will get the real meaning. |
NOTES de Jerry Karin
[1] This four-character phrase is probably the most difficult one in all of Tai Chi litterature to translate. I have chosen to regard each of the four words as filling the function of a predicate or verb-phrase. Another fairly obvious approach would be to take the first two as adverbial and the last two as subject-predicate: "Empty and lively, the apex is energetic." Many other interpretations are possible. [2] In Chinese thought the waist tends to be regarded as the space between two vertebrae, rather than a circle girdling the middle of the body. [3] External martial arts such as Shaolin are thought to use energy from parts or sections of the body, as opposed to the 'whole-body' energy of Tai Chi. [4] Literally
:
"one chi". |